Message du Dr. Ayers
De : Dr. Talen Ayers
De : Dr. Talen Ayers |
A : Dr. Talise Cogan |
Dissection du dominantJe suis stupéfait, ma chère. Littéralement frappé de stupeur. Les résultats de nos tests viennent d’arriver. Après nos analyses des autres espèces zergs, je m’attendais à ce que la dissection du dominant nous régale de la même macédoine de substances génétiques sans liens apparents à laquelle ces vagabonds transgéniques nous ont accoutumés. L’hydralisk, comme le rappellent nos examens antérieurs, était un amalgame homogène de sept ou huit types d’organismes distincts (et violemment disparates) tramés sur la structure centrale d’un gastéropode herbivore. L’armure à épines, les griffes, les dents, la structure de la mâchoire et les aiguillons balistiques étant autant de caractères externes assemblés par hybridation. L’organisme du zergling en contenait un encore plus grand nombre ; nous avons perdu le compte passé la quinzaine quand il est devenu évident que différentes souches coexistaient au sein même de la classification zergling et contenaient des variations encore plus importantes. L’ensemble de nos installations aurait pu consacrer des années à ne faire que démêler les secrets de l’ADN de cette créature. Nous attendions des résultats similaires du dominant. Grands dieux, j’anticipais davantage de variation génétique d’une créature capable d’effectuer de la reconnaissance, du transport et de servir de gouvernante à l’ensemble du bestiaire zerg. Mais Talise… la matrice du noyau du dominant est homogène à 93,726 %. Hormis quelques légères altérations de carapace et de chambres pulmonaires, l’espèce est restée essentiellement indemne au milieu du bouillonnement génétique des Zerg. Est-ce que tu te rends compte de ce que ça signifie ? T.A. |
De : Dr. Talise Cogan |
A : Dr. Talen Ayers |
RE : Dissection du dominantNous devrions soumettre nos échantillons aux tests une seconde fois. J’ai du mal à croire qu’une telle superficie génétique ait pu rester intacte. Toutes les espèces que nous avons étudiées jusqu’ici ont été démontées, mélangées, secouées et remodelées pour devenir un outil sur mesure du macro-organisme zerg. Je ne suis pas certaine de saisir les implications que tu y vois, mais c’est certainement une trouvaille unique. Je suppose que tu as une hypothèse ? T.C. |
De : Dr. Talen Ayers |
A : Dr. Talise Cogan |
RE : Dissection du dominantJe viens de renvoyer les résultats pour vérification, mais après avoir examiné les chiffres, je doute que des tests ultérieurs puissent montrer des variations significatives. Ce que nous avons là, Talise, étaye très solidement une de ces deux hypothèses :
Je parie sur le deuxième cheval. La structure cérébrale du dominant est assez complexe, avec des voies neuronales qui arpentent la totalité de son corps boursouflé. C’est ce qui lui donne cette faculté sans pareil pour transmettre (ou relayer) l’énergie psychique. Mon hypothèse est que les Zergs n’ont pas voulu risquer de perdre la moindre miette de cette puissance, et ont de ce fait limité leurs modifications aux parties neurologiquement impotentes de l’anatomie du dominant. Le cerveau du dominant, Talise. Sa mémoire. Elle doit être bridée par le contrôle de la conscience collective zerg. Mais elle est forcément encore là. Entière. Intacte ! T.A. |
De : Dr. Talise Cogan |
A : Dr. Talen Ayers |
RE : Dissection du dominantJe pense que tu vas là encore un peu vite en besogne, Talen. Ça te rend très attachant, mais cela manque un peu de rigueur scientifique. Ton hypothèse me semble assez légère. Après tout, nous avons quelques cas connus des Zergs « trifouillant » le cerveau de créatures aux pouvoirs psychiques… ou aurais-tu oublié un certain agent fantôme dont ils ont fait la maudite reine des Lames ? Pour moi, ça constitue un tripatouillage assez conséquent. Ceci dit, ton enthousiasme est contagieux. Pourquoi ne viendrais-tu pas dans mes quartiers pour que nous puissions en discuter plus avant ? T.C. |
De : Dr. Talen Ayers |
A : Dr. Talise Cogan |
RE : Dissection du dominantJ’arrive dès que j’en ai terminé avec ces résultats, ma chère. J’apporterai le fond de cognac qui a survécu à l’autre nuit. On peut dire le mal qu’on voudra de Branamoor, il sait bien choisir ses alcools. En attendant, j’aimerais que tu considères la chose suivante : dans quelle mesure le cerveau de Sarah Kerrigan a été réellement modifié par les Zergs ? Pour autant que nous en sachions, le Maître-esprit n’a fait qu’implanter de puissantes suggestions dans la partie la plus primitive du cerveau d’une combattante. La structure physique de son cervelet pourrait parfaitement être essentiellement intacte. Ce qui serait une bonne nouvelle pour elle. Si ma théorie est exacte, bien entendu. T.A. |
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